Haru est une jeune fille otaku qui n’a aucun intérêt pour les relations humaines. Elle travaille et consacre son temps libre et son argent à sa passion.
Un soir, dans un café et après une soirée arrosée, elle rencontre une très belle femme, Ao. Elle se révèle être un homme travesti. Ao va lui qui fait prendre conscience à la fois qu’elle n’a pas à avoir honte de son côté otaku et qu’elle peut vivre comme elle en a envie mais aussi que cela ne doit pas l’empêcher de faire attention à elle !
Ao aide Haru à changer son point de vue sur elle-même et sur les autres. Ils s’entendent si bien qu’ils décident de vivre en collocation. L’une des règles de leur coloc’ : chaque semaine, ils doivent préparer un bento l’un pour l’autre.
Mon avis sur le T 1
Une belle lecture avec ce nouveau titre de la collection « Life » (Just Not Married, First job, new life !, Cigarette and cherry, Corps solitaires) de l’éditeur Kana.
C’est un titre qui vous donnera le sourire et vous fera saliver avec des petites recettes très simples.
Haru est une otaku qui travaille dans une bibliothèque. En dehors de son travail, elle n’a aucune vie sociale et elle est souvent jugée à cause de cela. Elle consacre son temps libre à sa passion et cela lui convient parfaitement. Un soir, après une dure journée de travail, elle décide d’aller manger une petite pâtisserie et de boire un verre. C’est à ce moment-là qu’elle fait la connaissance d’Ao, un jeune homme travesti, qui lui dit tout simplement qu’elle n’a pas à avoir honte d’être otaku et qu’elle est libre de faire ce qu’elle veut. Personne n’a à la juger, le principal est qu’elle soit heureuse. Cette rencontre va bouleverser le quotidien de la jeune femme, car Ao va rapidement lui proposer de prendre une colocation ensemble pour s’occuper d’un chat. Haru va-t-elle accepter de changer son quotidien ?
L’histoire se met rapidement en place avec cette cohabitation surprise, cela semble invraisemblable, se lancer dans une cohabitation avec un inconnu, c’est risqué, pourtant c’est le début d’une belle histoire d’amitié. Haru va évoluer doucement aux côtés d’Ao mais c’est diffcile de vivre avec quelqu’un alors que l’on a toujours vécue seule. Il y a des habitudes prises pendant la solitude qu’il faut changer pour le bien du colocataire. Il y a aussi une condition pour la réussite de la vie à deux, chacun doit préparer un bento à tour de rôle chaque semaine.
C’est un titre très positivif, cela fait du bien, pourtant l’histoire semble toute simple. Au fil des pages, nous découvrons ces deux personnages attachants. Ils s’entendent parfaitement bien, ils sont tout simplement heureux ensemble, partager un repas semble anodin mais nous sommes attendris de constater le plaisir qu’ils prennent chacun à préparer un bento en tentant de déviner les goûts de l’autre. C’est vraiment une histoire mignonne.
Dans ce premier tome, c’est Haru qui est essentiellement mise en avant. Ao semble lui aussi avoir eu sa dose de souffrance dans son passé sans doute dû à ses choix de vie. C’est sans doute pour cela qu’il comprend aussi bien Haru. Ao est très attentif aux autres et il est très gentil. Il s’investit aussi dans son travail à l’hôpital et il n’échappe pas non plus aux remarques « vous fonderez une famille, etc… ». La relation entre Haru et Ao est bienveillante, ils peuvent être eux-mêmes l’un avec l’autre sans crainte d’être jugé. Chacun est différent de leur entourage, ils sont jugés par les autres alors que leur vie leur convient. Haru et Ao s’encouragent et s’écoutent lors des moments de doutes. Un simple mot, une petite attention, peuvent remonter le moral. Ils prennent du temps pour apprendre à se connaitre et souhaite chacun se faire plaisir dans la confection des petits bentos hebdomadaires.
Les graphismes sont très doux, les visages sont expressifs, c’est un plaisir de les voir se régaler avec leurs bentos. Les décors sont soignés. Le découpage des planches est efficace.
Chaque chapitre est lié à une recette et nous la retrouvons entre les chapitres et à la fin du tome. C’est très appétissant !
C’est vraiment un titre sur l’acceptation de soi qui est prometteur.
Graphisme : 4/5.
Scénario : 3.5/5.
Mon avis sur le T 2
Une lecture toujours aussi douce avec ce T 2 qui vous donnera également faim en voyant les divers bento.
Cela fait peu de temps qu’Haru et Ao vivent en colocation mais nous les voyons déjà évoluer. C’est un pur plaisir de les voir changer. Grâce à Ao, Haru a fait des progrès en cuisine, elle s’ouvre aussi un peu plus aux autres.
En cherchant un coin tranquille pour manger, Haru fait la connaissance de Hamura qui travaille aussi à la bibliothèque et qui mange aussi des bento. Mais le fait qu’il cache le contenu de son repas intrigue Haru. Pourquoi réagit-il ainsi ? C’est très agréable de voir les réactions des personnages lorsqu’ils ouvrent leur bento et qu’ils ressentent bien l’attention et l’amour qui a été mis pour confectionner ce repas. Voir leur sourire et leur voir se régaler vous donne également le sourire.
Une visite surprise de la mère d’Haru nous montre dans quel milieu Haru a grandi. Comme sa fille avait omis de dire qu’elle vivait en colocation avec un homme, la mère de la jeune femme a voulu vérifier par elle-même si tout se passait bien et si son colocataire était quelqu’un de gentil. Ce chapitre est vraiment agréable, touchant et même drôle. La mère d’Haru est très ouverte, cela étonne beaucoup Ao, qui n’a apparemment pas le même genre de relation avec sa propre famille. Le sourire et l’attention d’Ao a charmé la mère d’Haru mais elle l’accepte surtout tel qu’il est sans qu’il doive se fondre dans la « normalité » de la société.
De même le personnage d’Ao se dévoile également grâce aux pensées de son amie Yoshi qui souhaiterait qu’il pense un peu plus à lui-même. Comme la mère d’Haru, elle réalise que cette cohabitation ne pourra qu’être bénéfique pour ces deux adultes.
Nous devinons qu’Ao a eu des soucis avec sa famille et qu’il en a souffert, il semblerait que derrière son sourire se cache une blessure profonde en raison de sa différence. Pourtant il est décidé à avancer et vivre avec Haru lui montre qu’il peut être accepté comme il est, sans qu’il doive changer. Les deux colocataires s’entraident et se soutiennent, ils sont là pour écouter les soucis de l’autre au besoin.
Les petites recettes de bento sont toujours appréciables et vous feront saliver.
Mon avis sur le T 3
Une lecture toujours aussi sympathique avec ce tome 3.
Les personnages sont approfondis et se dévoilent de plus en plus.
Dans le premier chapitre, nous nous intéressons d’abord à Rio, qui adore Ao qu’elle connaît depuis qu’elle est née. Elle a décidé de venir dormir chez nos deux colocataires. C’est amusant de voir qu’elle est un peu jalouse d’Haru alors qu’elle s’entend parfaitement avec elle. Peut-être que cette enfant veut vérifier la nature de la relation entre Ao et Haru ? En tout cas, c’est l’occasion de découvrir son passé.
Une autre partie du volume est consacrée à Ao et ses relations avec sa famille. Il décide d’aller voir sa sœur et son bébé, profitant de l’absence de sa mère qu’il appréhende de revoir. Evidemment cela ne se passe pas comme prévu. Le passé d’Ao est un peu plus révélé et nous comprenons bien pourquoi il semble éloigné de sa famille. Sa mère a l’esprit très fermé et elle n’a jamais compris son fils qu’elle considère comme « anormal ». Heureusement il peut compter sur le soutien de sa sœur. Nous constatons que sa cohabitation avec Haru le rend heureux car il est accepté tel qu’il est.
Puis nous suivons des petits instants tranche-de-vie et ils continuent d’échanger des bentô. Au travail, Haru s’entend toujours bien avec son collègue Hamura avec qui elle mange aussi ses bentô. Elle décide même de l’inviter au bar afin qu’il fasse connaissance d’Ao. Mais comment va réagir le jeune homme ? A-t-il l’esprit ouvert ou non ?
C’est avec plaisir que nous voyons les personnages évoluer, leur monde s’ouvre de plus en plus et ils peuvent rester eux-mêmes tout simplement. Il se dégage beaucoup de bienveillance et de chaleur dans le récit et les liens ne cessent de se resserrer.
Mon avis sur le T 4
Une lecture toujours aussi sympathique avec ce nouveau tome qui est encore très doux. Il se dégage tellement de bons sentiments et de bienveillance dans cette série, cela fait vraiment du bien en plus de vous donner faim grâce aux recettes figurant à la fin de chaque chapitre.
Les personnages sont attachants et nous comprenons que l’un comme l’autre tient énormément à leur relation. Haru continue de manquer de confiance en elle, elle se dévalorise constamment en se rabaissant en utilisant les termes « une personne comme elle ». Pourtant elle a beaucoup de qualité, et Ao est bien déterminé à le lui faire comprendre. Elle est quelqu’un de bien, elle peut aussi porter des jolies choses et cela lui irait à merveille. Ils sont très touchants par moments. En tout cas, Ao est très attentif à sa colocataire, il souhaite qu’elle soit bien dans sa peau et s’il doit bouder pour faire la réagir, il le fera ! Comment vont-ils réagir face à une première dispute de colocataire ?
Le ton est très juste, le lecteur comprend parfaitement ce que peuvent ressentir les personnages, comme le manque de confiance, le fait de refuser de se faire plaisir en s’achetant un vêtement ou un bijou parce qu’on juge que ce n’est pas fait pour nous. Mais là, Haru se qualifie carrément de « répugnante » alors qu’elle est pourtant adorable. On comprend qu’Ao veuille réagir face à ce comportement !
Cette lecture tranche-de-vie est très reposante et c’est un plaisir de suivre le quotidien de ces deux colocataires. Nous découvrons également un peu le passé d’Ao via une amie d’enfance, c’est sympathique de le découvrir ainsi.
Les graphismes sont très doux, les visages sont expressifs. Les décors sont soignés. Le découpage des planches est efficace.
Bande annonce
Mangaka : MACHITA
Nombre de tomes : VF : 6 | VO : 6
Editeurs : VF : Kana | VO : Tokuma Shoten
Prépublication : Comic Zenon